On s'est pointés dans le quartier de la débauche assez tôt dans la soirée, au départ c'était Yao qui voulait nous montrer ce qu'il estimait être le meilleur bar du coin. Un jeudi soir tranquille en soit. Comme d'habitude j'allais me ramener sapé d'un jean slim avec un gilet anthracite et un vieux t-shirt noir. Les cheveux toujours autant en bordel alors que les gars, eux, s'étaient  fait beaux dans l'espoir de se taper quelques gamines pas trop difficiles à mettre dans son lit.

Le bar en question avait plutôt bonne allure, mais l'ambiance était pas terrible. Les meufs avaient désertées la place, ou s'il y en avait elles ne ressemblaient à rien. Au final, nous ne sommes pas restés et on est vite passé à autre chose. Je saurai désormais qu'il ne faut pas suivre les plans foireux de Yao. Du coup, on a bougé dans les bars qu'on connait, ceux où tu peux prendre un peu de coco sans choquer qui que ce soit. On en a enchaînés deux-trois et vers 2h du mat' ça a commencé à se distiller. Je me souviens avoir aperçu l'un des gars partir la main dans la culotte de sa compagne du soir. Yao lui était parti gerber quelque part et n'avait plus donné signe de vie ensuite alors que le dernier mec était aussi introuvable. Il me semble d'ailleurs qu'il était le premier à partir.

Ça arrive souvent avec eux, qu'on termine chacun dans son coin. J'allais encore rentrer bredouille, il faut dire que j'avais pas fait d'efforts. Il y avait bien ce thon avec qui je me suis un peu tripoté dans le bar précédent, que j'ai laissé sur place avant que je ne fasse l'erreur de ramener ça dans mon pieux.

En sortant du dernier bar, je suis allé dans la rue un peu sombre à côté pour pisser un coup. Les mélanges de vodka et de cocaïne faisaient plutôt bien effet, tout ce qui m'entourait ne voulait pas rester en place mais je me sentais tout de même encore plein d'énergie.