T’es encore là toi derrière ton écran ? T’as rien d’autre à faire que m’espionner ? Pff pathétique. Alors, aujourd’hui dans les Fabuleuses aventures de Mio l’antihéros, retrouve ton mac préféré avachi, le nez cassé et le sourire sanglant.

Comment on en est arrivés là ? J’ai trop ouvert ma grande gueule devant des mecs trop cons pour faire autre chose que cogner. Des black snakes venus retrouver le parfum d’une femme dans mon dojo et qui n’avaient pas étaient très polis avec la douce succube. J’aime pas qu’on respecte pas mes filles. Y’a que moi qui aie ce privilège. Alors j’ai dit au mec que sa « grosse daronne aimerait pas l’entendre parler comme ça à une dame » et que « je lui en parlerai la prochaine fois que j’irai la ken ». C’tait une mauvaise idée.

Je t’épargne les détails, le sang, le bruit de son talon contre mon crâne parce que j’veux pas mettre le hide dès le début. J’sais même pas comment j’ai fait pour me traîner jusqu’à l’appart’. Les gens dans le bus me regardaient comme un puceau qui matte un porno. Quoi ? Ils vont pas me faire croire que eux qui habitent dans ce merdier ont jamais vu un mec en sang.

Bref, j’ai mis du sang partout dans la salle de bain en voulant laver les plaies. Ça m’a saoulé. Je me suis foutu dans la baignoire habillé (elle est vide je suis pas con, connard) et j’ai envoyé un message à la seule personne qui s’occupera bien de moi. Fait pas genre que tu sais pas qui c’est, son nom est dans le titre.

J’lui ai envoyé « tu peux venir squatter stv » et là j’attends.

To be continued (stylé non ?)

xx Un soupir. Les cheveux bruns simplement attachés en un chignon débraillé où quelques mèches rebelles retombaient. Enroulé dans son plaid, vêtue en tout et pour tout d’un simple t-shirt, l’un de ceux qu’elle avait pu « emprunter » à mio. Sans doute n’était-il pas au courant de cette affaire, vu le nombre de vêtements qu’il possédait, mais rien que son odeur sur son corps suffisait à l’apaiser. Du moins, c’était le cas. Le repos, c’est ce qu’elle recherche en ce moment-même sans pouvoir le trouver. Changeant de chaine depuis cinq bonnes minutes sans réellement porter grande attention aux émissions défilant sous ses yeux, mei s’ennuyait. Daehyun n’avait toujours pas répondu à son message, lui au moins, semblait être occupé à quelque chose. Mio, mio, mio. Son nom revenait inlassablement dans sa tête. Devait-elle l’appeler ? Était-il occupé ? Un long soupir traversa ses lèvres alors qu’au même moment son portable vibra contre sa cuisse, un nom bien connu qui lui arracha un énorme sourire. « mi(o) amor ». petit jeu de mot dont elle était fière, mais qu’elle n’oserait pas montrer au principal concerné, du moins pour le moment.
« tu peux venir squatter stv »
Il n’en fallut pas plus pour que la belle brune ne saute sous la douche et se prépare aussi vite que possible, les soupirs dramatiques bien loin désormais. Lorsqu’elle fut prête, elle prit sa voiture et ne tarda pas à être devant la porte, le double des clés dans la serrure. Elle ne fit même pas un pas que quelques gouttes de sang sur le sol attirèrent son attention, faisant emballer son cœur, une horrible impression de déjà-vu aux tripes. Ce n’était pas la première fois que mei avait dû soigner son meilleur ami à la langue de vipère, mais elle n’arrivait pas à s’y habituer. Se précipitant dans la salle de bain, la brune laissa échapper une exclamation d’horreur en voyant l’état de la pièce, mais surtout, de mio. « Qu’est-ce que t’as encore fait ?! » siffla-t-elle, au bord de la crise de nerfs à la recherche de la trousse de secours. À chaque fois elle paniquait à en crever, à chaque fois elle se disait qu’un jour il se ferait tuer pour être aussi inconscient. L’envie de le frapper était forte, mais celle de le soigner encore plus. Elle s’approcha de lui en lui désignant une chaise pour qu’elle puisse désinfecter ses plaies. Lorsque cela fut fait, elle se pencha pour commencer à le soigner. « faudra-t-il que je coupe cette langue pour que tu arrêtes enfin de provoquer les gens ? » murmura-t-elle doucement, s’appliquant à lui faire le moins mal possible, même si elle savait très bien qu’il pouvait supporter bien pire traitement. C’est sans doute pour cela que mei accentua plus que nécessaire la pression contre la plaie de mio.